Tanganyika : Kabalo mis à sac et pris en étau par des Pachydermes, la fondation Denise Kayembe Honda au chevet des villages touchés qui se meurent de faim

 Tanganyika : Kabalo mis à sac et pris en étau par des Pachydermes, la fondation Denise Kayembe Honda au chevet des villages touchés qui se meurent de faim
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C’est plus de 72 Km2 des champs de maïs, patates, maniocs et autres produits de première nécessité détruits depuis fin septembre 2023 sur l’axe Kangombe-Kabalo Centre. Des dégâts matériels voire en vies humaines, commis par des éléphants laissés dans la nature en provenance du Parc Kundelungu, à en croire les langues qui se délient sur place.

Selon une agricultrice qui s’est confiée à notre micro, » ces éléphants détruisent tout à leur passage, au point de nous laisser sans aucune provision. Nous apprenons qu’ils s’échappent du parc où ils sont en surnombre. Nous croupissons désormais sous la faim et tout le monde fuit notre village. Certains agriculteurs se réfugient à l’autre rive à Kashinge. Mais pour nous rendre là-bas, la rivière qui nous sépare n’a pas de pont », a dénoncé Ngoyi Mwilambwe Betu, habitante du village Kadjima.

Alarmante, cette situation qui refait surface entraîne des exodes ruraux, alors que ce coin du Tanganyika profond est surtout réputé être un grand foyer de l’agriculture vivrière, principale activité des habitants depuis l’époque coloniale.

A-t-on également appris qu’à quelques encablures de Kadjima, soit au village Kakulu situé à 10 kilomètres de là, suite à ses nombreux palmiers ravagés au passage des pachydermes un producteur d’huile qui produisait plus de 260 bidons de l’huile de palme auparavant, n’en produit à peine que 20 bidons aux risques et périls de tout le groupement Mulimi.

 » Cette crise semble se normaliser ici et mes administrés se voient abandonnés à leur triste sort. Nous n’avons plus rien. Pourtant nous avons déjà fait des rapports à notre hiérarchie et l’Administrateur du Territoire avait même dépêché une équipe mixte militaires-policiers sur le terrain mais sans succès. Malgré l’ampleur de la situation, les autorités saisies ont juste interdit tout braconnage », nous a désespérément confié le chef des groupements, Longo Banza Mangaïko Xavier.

En attendant une quelconque aide pouvant tirer ces nombreux citoyens de ce cul-de-sac, les éléphants qui dictent leur loi dans différentes contrées ont déjà causé mort d’hommes et fait des invalides sans aucune assistance gouvernementale. Hormis celle de la fondation Denise Kayembe Honda, une ASBL œuvrant dans le social et le développement communautaire de Kabalo.

Au notable, Longo Banza, de renchérir que ces mastodontes ravagent les cultures dans le groupement Mulimi principalement les villages Kasale, Kadjima, Kabamba, Kale, Ngwena mayi jusqu’à Ngwena gare ça fait maintenant quatre ans, soit depuis 2019.

James-Honoré NGANDU/HABARIKWERI.NET

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