Révélations sur la convocation des conseillers de Denis Kadima: Jeune Afrique défit-il l’ANR?
Dans sa livraison du mardi 10 octobre dernier, le média Jeune Afrique a consacré un article sur la convocation des conseillers du Président de la Commission Électorale Nationale Congolaise (CENI) dans les bureaux de la l’Agence Nationale de Renseignements (ANR).
A en croire ce média, les missives réceptionnées le 05 octobre dernier ont été émises par le numéro 1 de l’ANR le 19 septembre de cette année.
Si pour les uns il s’agit d’une information à la consommation du public, pour les analystes avérés, cette révélation de Jeune Afrique est loin d’être anodine. Elle est plutôt révélatrice de la porosité au niveau de l’ANR.
Mobile
Le 08 septembre dernier, alors qu’il voulait se rendre à Lubumbashi, le journaliste Stanis Bujakera a été interpellé à l’aéroport de Ndjili. Pour cause, l’article publié par Jeune Afrique dont il est correspondant, en rapport avec l’assassinat de Okende, citant une source au sein de l’ANR.
Bujakera a été pointé du doigt comme ayant un informateur au sein de l’Agence. Son arrestation devait vraisemblablement permettre de découvrir la taupe qui se cache dans les rangs du personnel de l’ANR et par ricochet colmater les brèches.
Cependant, le nouvel article sur la convocation des conseillers de Denis Kadima non seulement qu’il prouve et atteste la porosité dans ce service intelligent, mais aussi viendrait dans un élan de disculper Stanis Bujakera dans la mesure où, si c’est réellement lui qui avait une source parmi les sécurocrates de l’ANR, aucune autre information en rapport avec le travail régalien de l’ANR ne pouvait encore fuiter.
Par la même occasion, la publication de cet article prouve à suffisance que les yeux de Jeune Afrique au sein de l’ANR sont tellement pointus et partout que la simple arrestation d’un journaliste ne suffit pas pour le rendre aveugle.
Comme pour dire l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) devra reconsidérer son approche de sécurité opérationnelle.
M Katshita