Au cours d’une campagne de mobilisation intitulée « Corruption danger Kwetu » autrement « Corruption danger Chez- Nous » l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM) Coordination de Lubumbashi, en appui avec l’ONG RCN Justice et Démocratie en collaboration avec les mouvements citoyens Lutte pour le Changement (LUCHA), Justicia Asbl et Filimbi, a réussi à réunir autour d’une même table les différentes couches de la population dans un échange houleux sur les mécanismes de la lutte contre la corruption dans la chaîne pénale.
Dans son action citoyenne dénommée » Face-à-face Justiciables-Autorités Judiciaires » l’UCOFEM a permis à une représentativité des justiciables de la ville de Lubumbashi de s’exprimer librement devant l’Autorité Judiciaire ce vendredi 18 février 2022, dans la salle Espérance du collège Imara.
Ce Face-à-face Justiciables-Autorités Judiciaires a été une occasion pour les différentes couches de la population d’exprimer sans gants et librement ce qu’elles ressentent vis-à-vis de la justice congolaise.
« Je dois dire que la corruption qui est devenue aujourd’hui un fléau, doit être combattue à tous les nouveaux. La plupart de gens pensent que la corruption c’est seulement dans le secteur public. Elle existe aussi dans le secteur privé. C’est pourquoi, nous invitons tout le monde, chacun dans son domaine d’activité à lutter contre ce fléau. » A indiqué Eddy Katumbu, Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi.
Devant les participants à cette campagne de mobilisation, l’invité de marque de l’UCOFEM a reconnu tout de même qu’il est difficile de lutter contre la corruption dans un temps court. Mais, celui-ci soutient que c’est possible d’y arriver.
Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi est resté confiant de voir endiguer ce fléau:
« Nous pouvons arriver à une génération sans corruption. » A-t-il conclu son message, peu avant d’inviter le public à dénoncer les mauvaises pratiques constatées dans la chaîne pénale.
De son côté, Dénise Maheho, présidente de l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM) section du Haut-Katanga, est revenue sur le concept de ladite campagne.
« Ces personnes que nous avons réuni aujourd’hui, avaient déjà été sensibilisées au cours des clubs d’écoute. C’était au cours d’une autre campagne que nous avons eu à mener il y a de celà une année. Ce sont donc des personnes qui ont la notion sur les pratiques de corruption qui sont enregistrées dans la chaîne pénale ici à Lubumbashi et qui savent comment lutter contre ces pratiques de corruption. » A-t-elle déclaré.
Et de poursuivre :
« Cette année, nous avons voulu mener une campagne de mobilisation. C’est pour éveiller leur conscience dans cette lutte contre la corruption. Il ne suffit pas d’apprendre mais en plus, ces justiciables ont décidé de s’engager à lutter contre les pratiques de corruption en les dénonçant. »
L’engagement de l’UCOFEM et ses partenaires est salué à sa juste valeur. D’après quelques participants interrogés par votre média, ces genres d’initiatives devraient faire l’objet des plusieurs tribunes populaires et conférences-débats pour éveiller la conscience de la population.
Notons qu’en dehors des différents témoignages apportés par les justiciables présents dans la salle, cette activité a connu aussi un sketch éducatif agrémenté par le groupe théâtrale Nzembela.
Demester Maloba/HABARIKWERI.NET