Au Nord-Kivu, les mouvements citoyens dénoncent ces derniers jours, des interpellations des activistes de droits de l’homme, des analystes politiques pour leurs prises de position. Certains n’ont pas cessé de critiquer les efforts de l’état de siège depuis son instauration au Nord-Kivu et d’autres pour des questions qui préoccupent la population.
Le dernier cas en date est celui de Chaude Rugo, président de la jeunesse de la Commune de Karisimbi.
Le tribunal militaire du Nord-Kivu l’a invité à comparaître ce samedi pour répondre de tous les faits lui reprochés. le tribunal l’a signalé dans un mandat de comparution emi et qui a fuité dans les réseaux sociaux.
Contacté, le concerné Claude Rugo dit être surpris par ce mandat à son égard. Selon ce président du conseil communal de la jeunesse de Karisimbi, il est interpellé pour avoir dénoncé le cas de spoliation d’un terrain de jeunes situé au quartier Mugunga à l’ouest de la ville de Goma.
« C’est avec surprise et désolation que j’ai réceptionné le mandat de comparution; je me demande si dénoncer un cas de spoliation dans cette ville est un crime. Pour votre rappel, le déguerpissement avait été supervisé par le maire de Goma et ses services…au lieu d’interpeller le maire de Goma voilà qu’un président de la jeunesse qui n’a ni qualité ni pouvoir à déguerpir une famille se voit interpellé par les services de sécurité. Nous allons nous rendre au tribunal, car nous faisons confiance à notre justice et surtout nous sollicitons l’implication personnelle du gouverneur de province; » a-t-il expliqué.
Ce dernier temps, plusieurs interpellations sont signalées dans la province du Nord-Kivu. Une situation qui préoccupe les mouvements citoyens. Ces derniers dénoncent le muselement de la liberté d’expression qui est un droit pour tout citoyen. La LUCHA-RDC -AFRIQUE denonce surtout l’interpellation de ce jeune qui milite pour les droits de toute la communauté. Ce groupe d’activistes met en garde les autorités en province qui empêchent la population de s’exprimer.
« Nous sommes considérés comme des chats à abattre, mais nous ne serons pas intimidés par qui que ce soit; nous demandons à l’assemblée nationale et surtout au chef de l’État de définir les mesures d’accompagnement de l’état de siège ». Ont-ils dit.
Au Nord-Kivu, plusieurs personnes ont été interpellées pour des différentes options en cette période exceptionnelle, c’est notamment quelques élus qui sont aux arrêts.
Rédaction